Péricardite

La péricardite chronique tardive apparaît plusieurs semaines, voire plusieurs années après la radiothérapie. Ce tableau clinique peut s'accompagner d'un épaississement fibreux étendu, d'adhérences, d'une constriction chronique et d'un épanchement péricardique chronique. Cette pathologie est observée au maximum chez 20 % des patients dans les 2 ans suivant l'irradiation.

La péricardite constrictive peut être observée chez 4 à 20 % des patients ; elle semble être dose-dépendante et liée à la présence d'un épanchement péricardique en phase aiguë tardive.

Cardiomyopathie

Fibrose myocardique diffuse (souvent après une dose d'irradiation > 30 Gy) avec une dysfonction systolique et diastolique, significative, des troubles de la conduction et une dysautonomie cardiaque.

La cardiomyopathie restrictive représente un stade avancé de lésions myocardiques en lien avec le développement d’une fibrose avecdysfonction diastolique sévère et signes et symptômes d’insuffisance cardiaque.

Valvulopathie

• Épaississement de l'appareil et des feuillets valvulaires, fibrose, raccourcissement et calcification concernant principalement les valves gauches (en raison de la différence de pression entre le cœur gauche et le cœur droit).
• La régurgitation valvulaire est plus fréquente que la sténose.
• Les lésions sténotiques concernent plus fréquemment la valve aortique.
• Incidence rappor tée des valvulopathies cliniquement significatives après la radiothérapie : 1 % à 10 ans ; 5 % à 15 ans ; 6 % à 20 ans.
• L'incidence des valvulopathies augmente significativement 20 ans et plus après l'irradiation : IA légère, jusqu'à 45 % ; IA ≥ modérée, jusqu'à 15 % ; RA, jusqu'à 16 % ; IM légère, jusqu'à 48 % ; IP légère, jusqu'à 12 %.

Coronaropathie (CAD)

• CAD précoce chez le sujet jeune.
• Facteurs de risque concomitants d'athérosclérose favorisant davantage la CAD.
• Phase latente pendant au moins 10 ans après l'exposition (les patients de moins de 50 ans tendent à présenter une CAD au cours des 10 premières années après le traitement, tandis que chez les patients plus âgés, les phases de latence sont plus longues).
• Les ostia coronaires et les segments proximaux sont généralement concernés.
• La CAD double le risque de mor talité ; le risque relatif de mor talité d'un infarctus du myocarde varie de 2,2 à 8,8.

Sténose de l'artère carotide : les lésions radio-induites sont plus étendues et concernent des segments plus longs et des zones atypiques de segments carotidiens. L'incidence estimée (sténose de l'artère sous-clavière comprise) est d'environ 7,4 % dans le lymphome de Hodgkin.

Autres maladies vasculaires : calcification de l'aor te ascendante et de l'arche aor tique (aor te porcelaine). Lésions d'autres segments vasculaires présents dans le champ d'irradiation.