Les transferts vers les hôpitaux pour évaluation et traitement sont devenus habituels lorsqu’il y a une détérioration de l’état de santé. Or, dans bien des cas, ces transferts sont peu utiles et peuvent même causer une morbidité accrue. Une étude canadienne a évalué à 47 % la proportion des hospitalisations considérées évitables, tandis qu’une étude américaine récente a fait état d’une proportion de 39 % qui seraient « potentiellement évitables ». Un transfert va souvent de pair avec un séjour prolongé dans un environnement inconnu et stressant pour le patient. Parmi les autres risques, il y a entre autres : délire, infections nosocomiales, effets secondaires des médicaments, carence de sommeil et perte rapide de la force musculaire suite à l’alitement. Les risques dépassent souvent les avantages. Les résidents évalués et traités dans leur établissement bénéficieront de soins plus individualisés, d’un meilleur confort et de soins de fin de vie. Si un transfert est inévitable, il faut donner des instructions préalables claires à l’hôpital receveur quant aux besoins du patient. Le respect du choix des patients est un enjeu fondamental dans toute décision de transfert vers un hôpital. Il faut avoir une compréhension claire des objectifs de soins du patient en tenant compte de son état de santé, de ses valeurs et de ses préférences. Cela réduira les probabilités de transferts inappropriés. Ces objectifs doivent faire l’objet de discussions préalables et fréquentes avec le patient et ses proches, y compris pour identifier si le confort, le fonctionnement et la qualité de vie sont leurs objectifs de soins les plus importants.

Troubles médicaux: Personnes âgées fragiles, fragilité

Procédés: Transfert vers l’hôpital

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Sources